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Réflexions sur l'article de Mao Zedong ''De la Contradiction "




introduction

Œuvre capitale de Mao Zedong, "De la contradiction" éclaire le matérialisme dialectique et vise à corriger les erreurs dogmatiques au sein du Parti communiste chinois. La loi de la contradiction, fondamentale en dialectique matérialiste, est explorée en profondeur, englobant des concepts tels que les deux conceptions du monde, l'universalité et la spécificité de la contradiction, la contradiction principale et son aspect prédominant, et l'identité et la lutte des aspects contradictoires. L'influence pernicieuse de l'idéalisme de Déborine est critiquée, soulignant la nécessité d'éliminer les conceptions dogmatiques et de promouvoir une compréhension plus juste et dialectique du monde.


Partie 1

Dans le parcours de la connaissance humaine, deux conceptions fondamentalement opposées ont toujours existé pour appréhender les lois du développement du monde : la métaphysique et la dialectique. Cette dichotomie, élucidée par Lénine, représente un pivot crucial dans la manière dont l'humanité perçoit son environnement. Lénine précise :

« Les deux concepts fondamentaux du développement sont : le développement en tant que diminution et augmentation, en tant que répétition, et le développement en tant qu'unité des contraires. »

Cette énonciation de Lénine met en lumière la divergence entre ces deux conceptions. Historiquement, la pensée métaphysique a prédominé, associée à l'idéalisme, jusqu'à ce que le matérialisme dialectique émerge, particulièrement avec le développement du capitalisme avancé et l'avènement du prolétariat industriel comme force motrice majeure de l'histoire. La métaphysique envisage les choses comme des entités isolées et immuables, interprétant les changements comme de simples variations quantitatives résultant d'impulsions externes. Cependant, la dialectique matérialiste considère le développement comme un mouvement interne inhérent, engendré par les contradictions internes des choses et des phénomènes. En opposition à la conception métaphysique, la dialectique matérialiste préconise une analyse du mouvement contradictoire dans les phénomènes, soulignant l'importance de comprendre les lois des contradictions pour résoudre les problèmes. Hegel, bien que contribuant significativement à la dialectique, a proposé une version idéaliste. Cependant, ce n'est que lorsque Marx et Engels ont formulé la théorie du matérialisme dialectique et historique que l'humanité a connu une révolution sans précédent dans sa compréhension du monde. Cette théorie, développée ensuite par Lénine et Staline, a eu un impact profond sur la pensée chinoise à son introduction, modifiant radicalement les perspectives traditionnelles. Ainsi, la dialectique matérialiste enseigne l'observation et l'analyse des contradictions inhérentes, fournissant des méthodes pour résoudre ces contradictions. Cette compréhension profonde des lois dialectiques revêt une importance cruciale dans notre appréhension du monde moderne.


Partie 2

L'universalité des contradictions réside dans le fait que celles-ci sont présentes dans le développement de toutes choses et phénomènes, et que le mouvement contradictoire est présent du début à la fin de chaque processus de développement.Engels et Lénine ont souligné l'importance de reconnaître ces contradictions dans tous les domaines, de la nature à la société. Engels énonce que « le mouvement lui-même est une contradiction ».

Je cite : Engels a expliqué de la façon suivante l'universalité de la contradiction :

« Si le simple changement mécanique de lieu contient déjà en lui-même une contradiction, à plus forte raison les formes supérieures de mouvement de la matière et tout particulièrement la vie organique et son développement... la vie consiste au premier chef précisément en ce qu'un être est à chaque instant le même et pourtant un autre. La vie est donc également une contradiction qui, présente dans les choses et les processus eux-mêmes, se pose et se résout constamment. Et dès que la contradiction cesse, la vie cesse aussi, la mort intervient. De même, nous avons vu que dans le domaine de la pensée également, nous ne pouvons pas échapper aux contradictions et que, par exemple, la contradiction entre l'humaine faculté de connaître, intérieurement infinie, et son existence réelle dans des hommes qui sont tous limités extérieurement et dont la connaissance est limitée, se résout dans la série des générations, série qui, pour nous, n'a pratiquement pas de fin, – tout au moins dans le progrès sans fin. [...] l'un des fondements principaux des mathématiques supérieures est [la] ... contradiction... Mais [les mathématiques inférieures] déjà fourmillent de contradictions. »

Lénine, lui, établit que la loi de l'unité des contraires reconnaît des tendances contradictoires dans tous les phénomènes naturels, sociaux et intellectuels. Ces assertions sont justifiées : les contradictions, interdépendantes et en lutte, déterminent le développement des choses et des phénomènes. La contradiction est universelle et présente dans tous les processus, du simple changement mécanique à la vie organique et aux développements sociaux. Chaque phase de développement contient ses propres contradictions, présentes dès le début. Marx, dans Le Capital, montre comment les contradictions animent le développement d'une chose ou d'un phénomène. Certains pensent à tort que la contradiction n'apparaît qu'à un certain stade, ignorant que toute différence contient déjà une contradiction. Cette vision erronée est contraire à la dialectique matérialiste. La méthode d'analyse de Marx, basée sur l'identification des contradictions dès le début, est essentielle pour les communistes chinois. Elle permet de comprendre l'histoire, la révolution chinoise et les perspectives futures. L'universalité et la spécificité des contradictions sont les fondements de la dialectique matérialiste, un outil essentiel pour comprendre et transformer le monde.


Partie 3

Le caractère spécifique des contradictions est une notion fondamentale de la dialectique matérialiste. Chaque forme de mouvement de la matière possède ses propres contradictions spécifiques qui définissent son essence. La connaissance de la matière est donc liée à la compréhension de ses diverses formes de mouvement et des contradictions qui les caractérisent. La division des sciences repose sur les contradictions spécifiques des objets étudiés. Par exemple, la physique étudie les contradictions du mouvement mécanique,

tandis que la chimie étudie les contradictions des transformations chimiques. Comprendre le spécifique est crucial pour découvrir les causes et le développement des choses. Il ne suffit pas d'appliquer des principes généraux de manière dogmatique, il faut analyser les contradictions spécifiques à chaque situation. Le processus de connaissance humaine va du spécifique au général et du général au spécifique. On commence par observer les particularités concrètes, puis on en tire des conclusions générales, que l'on peut ensuite appliquer à des situations spécifiques. Les dogmatiques ne comprennent pas le lien entre l'universel et le spécifique. Ils appliquent des principes généraux de manière rigide, sans tenir compte des particularités de chaque situation. Il est crucial d'étudier chaque aspect d'une contradiction pour saisir son essence. Il ne suffit pas de la réduire à une simple opposition entre deux forces, il faut analyser les différentes composantes de la contradiction et leurs interactions. Lénine a souligné que la substance du marxisme est l'analyse concrète d'une situation concrète.

je cite : Lénine dit :

« Pour connaître réellement un objet, il faut embrasser et étudier tous ses aspects, toutes ses liaisons et « médiations ». Nous n'y arriverons jamais intégralement, mais la nécessité de considérer tous les aspects nous garde des erreurs et de l'engourdissement. »16

Cela signifie qu'il faut toujours tenir compte des particularités de chaque situation pour appliquer les principes du marxisme de manière efficace. Le dogmatisme et l'empirisme découlent d'une approche unilatérale des problèmes. Le dogmatisme ignore le spécifique, tandis que l'empirisme ignore le général. Il est nécessaire de combiner l'analyse théorique et l'observation concrète pour éviter ces erreurs. Il faut comprendre les contradictions à différentes étapes du développement et étudier les particularités des classes et des partis politiques.


Partie 4

La théorie dialectique du matérialisme historique, élaborée par Marx et Engels, offre une analyse profonde et nuancée des contradictions dans les processus sociaux et historiques. Elle met en lumière l'existence d'une contradiction principale dans chaque processus complexe, qui influence et détermine le développement des autres contradictions. Cette contradiction principale peut varier en fonction du contexte, comme dans le cas d'un pays semi-colonial où la contradiction avec l'impérialisme peut devenir prépondérante. De même, au sein de chaque contradiction, un aspect est nécessairement principal et l'autre secondaire, ce qui détermine le caractère des phénomènes et influence leur évolution. La compréhension de ces concepts clés permet de saisir comment le nouveau remplace l'ancien dans un processus de développement, comme le montre le passage de la société féodale à la société capitaliste. La théorie dialectique du matérialisme historique est donc un outil précieux pour analyser les dynamiques du changement social et historique, à condition de ne pas adopter une approche mécaniste et de tenir compte des conditions spécifiques de chaque situation.


Partie 5

L'identité des contraires, comme le souligne Lénine, est une notion fondamentale de la dialectique.je ciet : Lénine dit :

« La dialectique est la théorie qui montre comment les contraires peuvent être et sont habituellement (et deviennent) identiques – dans quelles conditions ils sont identiques en se convertissant l'un en l'autre –, pourquoi l'entendement humain ne doit pas prendre ces contraires pour morts, pétrifiés, mais pour vivants, conditionnés, mobiles, se convertissant l'un en l'autre. »

Elle révèle que chaque aspect contradictoire d'un phénomène ne peut exister isolément, mais nécessite l'existence de son contraire pour être pleinement compris. Lénine nous invite à percevoir les contraires comme vivants, conditionnés, mobiles, se transformant constamment l'un en l'autre. Ainsi, la dialectique matérialiste rejette l'idée de contraires statiques et immuables, préférant une vision dynamique et en constante évolution du monde.

Pour illustrer ce concept, prenons l'exemple de la relation entre la bourgeoisie et le prolétariat. Sans bourgeoisie, le prolétariat perd sa raison d'être et vice versa. De même, dans un processus de transformation sociale, comme la révolution, les classes dominantes peuvent se transformer en classes dominées et vice versa, comme cela s'est produit en Union soviétique. Cette transformation des contraires l'un en l'autre est fondamentale dans la compréhension de la dialectique marxiste. Il est important de noter que cette identité des contraires n'est pas absolue ni permanente. Elle est conditionnée par des circonstances spécifiques et peut changer dans des conditions différentes. Ainsi, les contraires peuvent coexister dans l'unité et se transformer l'un en l'autre, mais uniquement dans des conditions déterminées. En outre, l'identité des contraires est indissociable de leur lutte. Lénine souligne que la lutte des contraires est absolue et inconditionnée, alors que leur identité est conditionnée et relative. Cette lutte est présente dans tout processus de développement, du début à la fin, et conduit à la transformation des phénomènes. Ainsi, l'identité et la lutte des contraires forment un mouvement contradictoire dans toute chose et tout phénomène.

La guerre et la paix, comme chacun le sait, se convertissent l'une en l'autre.La guerre est remplacée par la paix ; par exemple, la Première guerre mondiale se transforma en paix de l'après-guerre ; actuellement, la guerre civile a cessé en Chine et la paix s'est établie dans le pays. La paix est remplacée par la guerre ; en 1927, par exemple, la coopération entre le Guomindang et le Parti communiste se transforma en guerre ; il est possible aussi que la paix actuelle dans le monde se transforme en un second conflit mondial.

La célèbre expression chinoise « les choses s'opposent l'une à l'autre et se complètent l'une l'autre » résume parfaitement cette conception dialectique. Elle met en évidence le fait que les contraires s'excluent mutuellement tout en étant complémentaires dans des

conditions spécifiques. Cette idée contredit la pensée métaphysique qui considère les contraires comme des entités statiques et séparées.


Partie 6

L'antagonisme dans la contradiction sociale est crucial pour comprendre les luttes de classes et les révolutions. Lénine souligne que l'antagonisme est une forme, mais non l'unique, de la lutte des contraires. Cette compréhension est essentielle pour analyser les différentes phases de développement des contradictions sociales, économiques et politiques. L'histoire montre que l'antagonisme entre les classes sociales est une manifestation particulière de la lutte des contraires. Par exemple, la contradiction entre les exploiteurs et les exploités peut se transformer en antagonisme ouvert et mener à des révolutions. Les révolutions et les guerres révolutionnaires sont inévitables dans la société de classes. Elles sont nécessaires pour renverser la classe dominante et permettre au peuple de prendre le pouvoir. Cependant, toutes les contradictions ne prennent pas la forme d'un antagonisme. Les méthodes pour les résoudre varient en fonction de leur nature. L'histoire du mouvement communiste offre des exemples de contradictions évoluant vers l'antagonisme, comme les divergences idéologiques entre Lénine et Trotsky. Dans le Parti communiste chinois, les contradictions actuelles ne sont pas encore antagonistes, mais peuvent le devenir si les erreurs ne sont pas corrigées. Certaines contradictions, comme celles entre la ville et la campagne dans le capitalisme, sont extrêmement antagonistes. Elles peuvent disparaître dans une société communiste.


Conclusion

En conclusion, la loi de la contradiction, exprimée par la loi de l'unité des contraires, constitue la base fondamentale de la nature, de la société et de la pensée, en opposition à la conception métaphysique du monde. Cette découverte a révolutionné notre compréhension de la connaissance humaine. Selon le matérialisme dialectique, la contradiction est omniprésente dans tous les processus, tant objectifs que subjectifs, illustrant ainsi son universalité et son caractère absolu. Chaque contradiction et ses aspects ont leurs particularités respectives, démontrant le caractère spécifique et relatif de la contradiction. Dans certaines circonstances, les contraires peuvent coexister dans une unité et se transformer mutuellement, mais la lutte des contraires demeure constante, que ce soit pendant leur coexistence ou lors de leur conversion réciproque, soulignant ainsi à nouveau l'universalité et le caractère absolu de la contradiction. Lors de l'analyse du caractère spécifique et relatif de la contradiction, il est essentiel de distinguer la contradiction principale des contradictions secondaires, ainsi que l'aspect principal de l'aspect secondaire de la contradiction. De même, lors de l'étude de l'universalité de la contradiction et de la lutte des contraires, il faut prendre en compte les diverses formes de lutte pour éviter les erreurs. Une compréhension claire de ces points essentiels permet de contester les conceptions dogmatiques contraires au marxisme-léninisme et préjudiciables à la cause révolutionnaire.


Christelle Jawdeh

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